C’est cette semaine, la semaine européenne de prévention et d’information sur l‘endométriose. Pour l’occasion, l’association Endofrance, qui a pour objectif d’informer, d’orienter et de soutenir les patientes (et la recherche) propose plusieurs rendez-vous en Dordogne et notamment une conférence ce soir à Périgueux. On va y revenir. Mais d’abord arrêtons-nous la définition de l’endométriose, une maladie gynécologique inflammatoire et chronique qui touche une femme sur 10. Un handicap invisible qui se traduit, la plupart du temps, par des douleurs pelviennes intenses, plus particulièrement au moment des règles, par une grande fatigue et pour certaines par des problèmes de fertilité. À chacune son endométriose en fait. Un mal encore assez méconnu, y compris des professionnels de santé, rendant le parcours de soins parfois compliqué. Cassandra Lombard a 28 ans. Cela fait 10 ans qu’elle subit la maladie, mais seulement 3 ans que le diagnostic a été posé.
“Ça a été le parcours du combattant. Sur la Dordogne, pas d’écoute et il a fallu aller à Bordeaux pour qu’on me diagnostique l’endométriose. Un parcours médical où on vous dit que vous êtes folle et que les douleurs sont dans votre tête, aller voir un psychiatre qui vous donne des neuroleptiques… ça, on ne veut plus l’entendre.”
Alors depuis qu’elle a été diagnostiquée, Cassandra s’est investie au sein de l’association Endofrance pour aider les autres femmes à traverser la maladie. Elle compte beaucoup sur la stratégie nationale de lutte contre l’endométriose que le gouvernement a lancé il y a un an. Mais en attendant les premiers résultats, elle poursuit son travail de sensibilisation avec donc notamment cette conférence débat, ce soir à 18h30, au campus Périgord à Périgueux. Soirée qu’elle animera avec le docteur Franck Léonard, chirurgien gynécologique à la clinique Francheville et spécialiste de la question. Une conférence qui ne s’adresse pas qu’aux femmes concernées.
“L’objectif aussi, c’est de sensibiliser l’entourage parce que c’est très important, notamment pour le couple, parce que parfois, il y a un déni de l’entourage, ce qui fait que, nous aussi,, patientes, on a du mal à avancer et accepter la maladie.”
Et pour essayer d’avancer, échanger avec d’autres personnes concernées ou intéressées, Endofrance proposera le 1er avril, à Bergerac, une rencontre amicale, à 15h30 au café le Tortoni, place de la République. Un projet est également dans les cartons avec la mairie de Bergerac afin de donner plus de visibilité à la maladie et à l’asso. Il s’agira d’installer un banc de couleur jaune avec une plaque informative sur Endofrance. On y reviendra.
Cassandra Lombard souhaiterait par ailleurs mettre en place des actions de sensibilisation auprès des jeunes dans les collèges et lycées du Bergeracois, pour aider à un diagnostic précoce, mais aussi des permanences mensuelles, pourquoi pas à l’hôpital de Bergerac. Naturellement, elle recherche des bénévoles pour étendre l’action de l’asso qui compte 2.800 adhérents au niveau national, mais seulement 4 bénévoles pour l’ensemble de la Nouvelle Aquitaine.
On peut contacter Cassandra Lombard via aquitaine@endofrance.org