Viticulture en Bergeracois : l’enjeu de la transmission et de l’installation au cœur de deux journées d’échanges

You are currently viewing Viticulture en Bergeracois : l’enjeu de la transmission et de l’installation au cœur de deux journées d’échanges
  • Publication publiée :14 novembre 2022
  • Post category:Actus

Journées dédiées à la transmission et à l’installation en milieu viticole, jeudi et vendredi au domaine de La Brie à Monbazillac. 3e édition qui mettra en avant la commission Activ pour accompagnement collectif à l’installation et à la transmission en viticulture. La commission qui a été créée en décembre 2019 et qui regroupe la fédération et l’interprofession des vins de Bergerac et Duras, la chambre d’agriculture, la MSA ou encore Cerfrance et le crédit agricole. Tous les acteurs en somme qui peuvent permettre de faciliter la transmission et la reprise d’exploitations. Essentiel pour la préservation du territoire quand on sait qu’environ 300 exploitants devraient transmettre d’ici trois ans. 

« Il y a plusieurs aspects, il y a la filière viticole, le vignoble. C’est sûr que pour l’instant, on a des volumes, des marchés, mais si on perdait 50% des surfaces, ça serait compliqué pour les marchés viticoles de Bergerac et Duras. Mais il y a d’autres thématiques. Au niveau du territoire, l’emploi, la formation, les structures d’accompagnement, c’est 6.000 personnes qui travaillent pour la filière. Donc si la filière perd de sa légitimité et de son dynamisme, derrière, c’est aussi le territoire qui va en pâtir. » Mathilde Vanquaethem, chargée de mission à l’IVBD.

Au moment de sa création, la commission ambitionnait de boucler une quarantaine de dossiers chaque année, c’était sans compter sur le COVID et le confinement qui a naturellement limité le nombre de dossiers traités la première année. Mais depuis, le nombre de porteurs de projets a explosé et dépasse le nombre d’annonces de transmission. Derrière ce phénomène : la volonté notamment des habitants des métropoles de se mettre au vert et de vivre de leur passion. Ces néo-viticulteurs représenteraient 40% des dossiers traités par la commission. Elle en a 170 sous le coude en ce moment. La commission qui soutient également la transmission familiale, 25 % des dossiers et à peu près dans les mêmes proportions la transmission à des professionnels. Des ouvriers viticoles qui ont envie de s’installer ou encore des viticulteurs bordelais ou charentais attirés par un vignoble plus rentable malgré les nombreux aléas climatiques souvent présentés comme dévastateurs.

« Il y a une énergie du collectif qui est en place sur notre vignoble qui n’existe pas forcément ailleurs donc il y a quand même une réponse collective à ces problématiques et puis il y a une réponse de territoire à mener sur justement l’implantation des vignobles, la restructuration des vignobles. Il y a certains coins du vignoble qui potentiellement pourraient être transmis sur d’autres productions agricoles. »

À noter que 60% des exploitations viticoles qui sont reprises sont en bio ou en cours de transition et qu’il faut en moyenne deux ans pour mener à terme un projet de transmission/installation.

La commission Activ va par ailleurs s’ouvrir à de nouveaux partenaires : experts fonciers, notaires, banquiers, Périgord Développement, de manière à traiter aussi le nombre croissant de dossiers.

Pour en savoir plus sur la transmission et la reprise, rendez-vous donc les 17 et 18 novembre au domaine de La Brie à Monbazillac. Le programme et le lien vers les inscriptions est à retrouver sur actus.ivbdpro.fr.

On peut également se renseigner sur la transmission et l’installation sur osezlevignoble.fr ou lors de permanences au pôle viticole de la fédération, chaque jeudi matin.