Manifestation des aides-soignants de l’hôpital de Bergerac



11 décembre 2020 – 1499 vues

Ils demandent notamment d’être pris en compte pour la revalorisation prévue par les accords du Ségur, à savoir les fameux 183 euros dont bénéficient déjà les personnels de la fonction publique hospitalière des établissements de santé et des EHPAD ainsi que des personnels médicaux des établissements de santé.

« Soignants en colère, on veut tous le même salaire ! », scandent les quinze employés en CDI du Ssiad, le service de soins infirmiers à domicile de l’hôpital de Bergerac,  qui ne lâcheront rien. A diplôme égal, salaire égal. Et dans ce cas, pourquoi n’ont-ils pas droit au complément du traitement indiciaire, comme tous les autres personnels de santé ?

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Crédits photos : NA

Christine Gutierrez est aide-soignante depuis 36 ans, dont 6 au Ssiad de Bergerac. Syndiquée CGT, elle ne comprend pas cette distinction inutile, voire négative.

Écouter Christine Gutierrez 

« Nous sommes une profession qui est un peu délaissée, que ce soit dans les milieux hospitaliers ou dans les structures privées. Pour moi, c’est un manque de reconnaissance de notre métier et une façon de diviser les agents en milieu hospitalier, de l’autre côté de la rue, et nous ici. »

Soutien de la population

Des bénéficiaires ou proches de bénéficiaires sont venus soutenir les aides-soignants. Parmi lesquels Maryline Bantwell. Son mari bénéficie d’un aide-soignant à domicile. Pour elle, il n’y a pas de différence.

Écouter Maryline Bantwell 

« Le soin, qu’il soit à domicile ou dans l’enceinte de l’hôpital, c’est la même chose. C’est même peut-être plus dangereux d’être seul chez quelqu’un. »

Notamment en cas d’urgence.

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Crédits photos : NA

Jonathan Prioleaud, le maire de Bergerac et président du conseil de surveillance de l’hôpital, est venu à la rencontre des manifestants. Il dit vouloir alerter le Premier ministre et les parlementaires sur la situation.

Écouter Jonathan Prioleaud 

« D’aller vers les parlementaires, députés et sénateurs, de faire en sorte qu’ils puissent intervenir pour faire avoir plus de moyens sur les territoires. Et puis avec la directrice de l’hôpital, de pouvoir se mettre tous autour de la table et avoir des avancées sociales, de salaires et de moyens matériels. »

Les représentants syndicaux devraient d’ailleurs rencontrer bientôt le député Jean-Pierre Cubertafon.

En attendant cette revalorisation et de meilleures conditions de travail, la déléguée syndicale de l’Unsa, Pascale Slagmolen, précise que de l’équipement leur a récemment été fourni, notamment des pantalons récupérés au SMUR, mais qu’il ne s’agit-là que de provisoire.

La grève des aides-soignants, elle, est prévue pour durer, même si dans les faits, ils restent en poste pour ne pas pénaliser les bénéficiaires du service.

Écouter le reportage complet 

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