Un tournant plus que symbolique à la Fondation John Bost à La Force. À partir de septembre, la direction générale sera délocalisée à Bordeaux, juste en face de la MECA, quai de Paludate. Une petite révolution pour l’institution fondée en 1848 par Jean-Antoine Bost, dit John Bost, en Bergeracois. Mais une décision inévitable, explique Guillaume de Clermont, directeur général de la Fondation depuis un peu plus d’un an.
« Ce déménagement était stratégique, 60% des activités de la Fondation étant en dehors du site de la Dordogne et le conseil d’administration a pensé qu’il était souhaitable que la direction se mette près d’axes de circulation qui permettraient de se projeter beaucoup plus vite sur les établissements. » Guillaume de Clermont, directeur général de la Fondation John Bost
La Fondation qui a des établissements en Normandie, en Occitanie, en Ile-de-France. Et puis autres arguments pour justifier ce déménagement : la proximité, en Gironde, avec les lieux de décision, Région, ARS, etc. et les « difficultés de recrutements en Dordogne sur des métiers techniques, à haute-valeur ajoutée », dit le directeur général qui entend surtout rassurer le territoire Bergeracois. Sur les 70 personnes concernées par ce déménagement des bureaux (personnels RH, finances, communication, etc…), une vingtaine pourra continuer à travailler à La Force, les autres ne passeront que deux à trois jours par semaine à Bordeaux, aussi seuls quelques-uns auraient décidé de s’installer en Gironde. « Il n’y aura donc aucun impact économique sur le territoire », insiste Guillaume de Clermont d’autant que « le siège social, les réunions du conseil d’administration ou encore rencontres institutionnelles continueront de se dérouler à La Force », assure-t-il. Et Sylvain Forget, le directeur du site, de compléter, pour rassurer ses quelque 1.000 salariés Bergeracois, avec l’énumération des nombreux projets.
« Aujourd’hui, on a un centre de santé qui est plus particulièrement orienté pour la personne handicapée, mais qui s’ouvre aussi aux personnes handicapées qui sont extérieures à l’institution et autres personnes. Et dans l’esprit d’ouverture, à la fois pour l’inclusion pour venir et pour aller en ville, on est en discussion avec la CAB pour faire venir les transports en commun jusqu’à la fondation. » Sylvain Forget, directeur du site de la Vallée de la Dordogne
Un centre de santé qui compte deux dentistes, un généraliste, des sages-femmes pour des suivis gynécologiques ou encore la seule épileptologue de Dordogne. Et puis autre projet d’envergure : la création d’une crèche attenante à l’Ehpad de la Fondation.
« Parce qu’on sait qu’aujourd’hui, sur la CAB, il manque 130 places de crèches par an. Donc en contrepartie de la mise à disposition des locaux, on pourrait avoir un certain nombre de places dédiées aux professionnels, ce qui peut représenter une attractivité pour les professionnels sur le site. » Sylvain Forget
Et Sylvain Forget de mettre en avant les bienfaits sanitaires et sociaux des échanges entre aînés et tout petits. Deux projets avec la CAB donc qui ne devraient pas se concrétiser avant fin 2024, début 2025.
Avant cela, John Bost va mettre en place un composteur, sur le site de Bellevue, en lien avec les municipalités de La Force et Prigonrieux ainsi qu’avec le collège.
Et puis à La Force, la Fondation va également se lancer dans de grands chantiers de rénovation. L’état des lieux est en cours sur certains bâtiments plus tout à fait aux normes. La direction de la Fondation qui souhaite par ailleurs les réadapter en fonction des pathologies. On parle là d’un projet à 5-6 ans.
Enfin, à plus court terme, un complexe à vocation plutôt touristique doit ouvrir ses portes. L’idée est de pouvoir accueillir des camps de jeunes, des séminaires d’entreprise, classes vertes ou encore des familles de personnes handicapées. La Fondation qui sur ce volet devra être prête dès 2025 puisqu’elle doit recevoir Le Grand Kiff, un rassemblement d’un millier de jeunes protestants de France.
