L’année dernière encore, il était question de créer ce centre pilote de destruction de l’amiante sur le site de l’ancienne Poudrerie. Une option rayée du tableau après les refus catégoriques de la direction d’Eurenco.

Mais la solution est arrivée avec le porteur du projet, la société montpelliéraine Somez et l’amélioration de sa procédure pour éradiquer l’amiante. Une procédure dont l’efficacité vient d’être démontrée en laboratoire dans une étude co-financée par les acteurs publics locaux et régionaux. Comme l’explique Jean-Marc Segurel, coprésident du Cerader 24, le collectif élimination rapide de l’amiante à l’initiative de l’implantation du projet dans le Bergeracois.

Écouter Jean-Marc Segurel

« L’avantage de l’acide chlorhydrique, c’est qu’il n’y a pas besoin de classement Seveso pour son utilisation, ou son stockage. » 

Projet Mégamiante

A partir de là, un nouveau site a été identifié, le président de la CAB, Frédéric Delmarès, proposant de mettre à disposition des terrains de la zone A.N.S pour l’installation de cette unité.

La CAB, mais aussi le Grand Périgueux, la région Nouvelle-Aquitaine, et la ville de Bergerac via la SEM Urbalys… Tous les politiques se disent prêts à soutenir le projet, unique en son genre, nommé « Mégamiante ».

Le chemin est pourtant encore long. D’autres études sont à venir et des coûts, supportables, à déterminer.

Alain Sadoun, directeur de la société SOMEZ, est confiant. D’autant que le projet s’inscrit pleinement dans la feuille de route du gouvernement sur le traitement des déchets de l’amiante.

Écouter Alain Sadoun

Pour rappel, selon l’article 114 de la loi du 10 février 2020, l’Etat a jusqu’au 1^er janvier 2022 au plus tard, pour proposer des alternatives à l’enfouissement de l’amiante.