L’association bergeracoise fait partie des 15 projets territoriaux de coopération économique, PTCE, qui vont bénéficier d’un financement de l’État à hauteur de 100.000 euros. Ils étaient 134, en France, à en faire la demande.

Un nouveau soutien qui va permettre à Coop’actions de poursuivre sa démarche engagée il y a deux ans grâce à l’aide de la Région et de l’Europe.

Coop’actions qui a su s’imposer comme un facilitateur de projets. Concrètement l’association, avec ses deux salariés, a pour vocation d’animer une démarche d’écologie industrielle et territoriale, c’est-à-dire de mettre en lien les acteurs du public comme du privé, issus de l’économie traditionnelle comme de l’économie sociale et solidaire, pour leur permettre de travailler ensemble au développement économique du territoire dans un objectif de transition environnementale, sociale et culturelle. Et l’un des axes de coopération concerne la gestion des biodéchets. 

« C’est comment on fait rencontrer des acteurs économiques pour que les déchets des uns ou les problèmes des uns, deviennent une ressource pour les autres ou une solution pour les autres. Notre rôle, ça a été d’abord de mobiliser. On a été rencontrer plein d’acteurs pour savoir où sont les enjeux. Et ce projet de territoire il va travailler sur deux pieds : un pied qui est le territoire donc comment à partir de cette question des biodéchets on rentre dans une boucle. J’ai des déchets alimentaires, et du coup qu’est-ce qu’on mange à la cantine, pourquoi on ne lutte pas contre le gaspillage alimentaire et si je composte et je valorise mes déchets alimentaires, comment je les ramène au sol, aux agriculteurs, comment ils produisent les légumes et comment on approvisionne la cantine. On peut faire une boucle. Ça serait ça d’aller vers un territoire organique. Et l’autre dynamique, c’est le résilient. C’est comment on va créer une culture de la synergie chez les acteurs en grand Bergeracois. Une des idées qui émergé des groupes de travail, c’est une plateforme de ressources, un genre de Bon Coin des ressources. » Kamel Dembri, directeur de Coop’actions. 

Et qui pourrait amener à la création de nouvelles filières. « Pourquoi pas par exemple lancer sur le territoire la création de mobilier à base de palettes en bois, dont certaines entreprises ne savent que faire », explique Kamel Dembri qui précise à nouveau que Coop’actions n’est pas là pour faire à la place, ni pour faire de la politique d’ailleurs, mais bien pour faire émerger des idées, des projets, des réseaux. « En s’appuyant sur l’économie circulaire et la coopération, on crée les métiers de demain. C’est le sens de l’histoire », conclut le directeur de Coop’actions.