Le festival Kawaii revient à Bergerac. Il aura lieu le samedi 4 novembre, dès 10h. Le festival obligé de se réinventer cette année à travers de nouveaux lieux, après la démolition de la salle Anatole France. Les équipes de l’Espace Jeunes et l’asso Nemiku, qui portent le festival, n’ont pas trouvé d’espace assez grand pour l’accueillir, dès lors, ils ont pris le parti de le disséminer en plusieurs lieux : la maison des syndicats, le Rocksane et le cloître des Récollets. Un vrai challenge, ne serait-ce que d’un point de climatique.
« C’est une grosse prise de risque donc on a quand même été clair avec tous les intervenants, les exposants, sur le risque à prendre. Ils ont quand même décidé de nous suivre, moi, je suis confiante. Et oui, il a fallu tout repenser donc, ça a été un autre travail, comme si on re-faisait pour la première fois en fait. L’année dernière, on a accueilli un peu plus de 2.000 festivaliers sur la journée. Cette année, on verra. On va perdre une partie du public, mais on va gagner un autre public en étant en centre-ville. Mais je pense que c’était aussi le bon moment, c’est la 5e édition, de repenser les choses, parce qu’on était quand même installés dans une routine et vu que les jeunes changent tous les ans, c’est bien de leur proposer de repenser les choses à leur façon. » Cécile Hérouard, coordinatrice de l’Espace Jeunes.
Le festival Kawaii qui a encore de belles années devant lui, estime Cécile Hérouard, d’autant qu’il commence à rayonner au-delà des frontières du Bergeracois avec des visiteurs venus de toute la région et des exposants qui se pressent au portillon. Il a d’ailleurs fallu faire une sélection cette année.
Côté programmation donc, quelques nouveautés avec des ateliers maquillage, dessin manga, lettrage japonnais. Il y aura aussi la projection de spectacle vivant japonnais à la Micro-folie ou encore le concert Rap manga, le soir, au Rocksane (Voir ci-dessous) où se tiendra bien entendu le traditionnel défilé cosplay. Il faudra penser à s’inscrire sur le stand de l’asso Nemiku, au Cloître, le matin.*
Depuis 2018, l’asso Nemiku, permet aux jeunes de s’épanouir
L’association Nemiku, cette ATEC, association Temporaire d’enfants Citoyens, qui porte donc le festival Kawaii depuis 2018. Asso renouvelée chaque année et qui a nécessairement vu passer pas mal de jeunes. Théo Lephay, 23 ans, est l’un de ceux-là. Passionné de mangas, il faisait partie de l’organisation du premier festival. Un événement qui, on peut le dire, a bouleversé la vie de celui qui était alors étudiant en chaudronnerie.
« Dans le cadre de ce festival, j’ai été amené à aider Baptiste Gros, le propriétaire de La Colline Aux Livres, qui m’a ensuite proposé un apprentissage de deux ans pour devenir libraire. J’ai accepté sa proposition et donc j’ai été apprenti chez lui pendant deux ans. C’est le Kawaii festival qui a permis ça. Aujourd’hui, je travaille plus souvent pour la librairie Montaigne et je suis plutôt spécialisé dans les BD/Manga. »
Et adieu donc la chaudronnerie.
Emma Sporta, 13 ans, est encore un peu jeune pour dresser ses plans carrière, mais la présidente de la nouvelle association Nemiku semble, elle aussi, s’être épanouie à travers cette ATEC.
« Ben en fait au début, j’étais venue parce que mon frère était là. Ça ne m’intéressait pas tellement le manga, mais en fait on ne fait pas que le manga. On fait aussi des sorties. On rencontre d’autres assos. Et j’ai pu rencontrer des gens qui sont devenus mes amis. On est un peu comme « une famille » ».
Pas une surprise pour Cécile Hérouard.
« C’est vrai que c’est souvent des jeunes un peu atypiques et le retour qu’il nous font, c’est que c’est un lieu où ils font de nouvelles connaissances et où surtout, ils ne se sentent pas jugés. Où on les accueille tels qu’ils sont. Et je pense qu’ils ont vraiment besoin de ça. »
Voilà et pour ceux qui souhaiteraient faire partie, eux aussi, de l’aventure, on ne peut que leur conseiller de se rapprocher de l’Espace Jeunes au centre culturel Michel Manet.