Une nouvelle collecte de sang, de mercredi à vendredi prochain à Bergerac. Ça se passera à la salle René Coicaud et l’enjeu est de taille.
“Par an, on a un million de malades qui ont besoin de sang. Un don, c’est l’équivalent de trois personnes traitées. Ça veut dire que chaque jour, en France, il faut 10.000 dons. Ça donne une idée, j’espère, des besoins qu’on peut avoir avec des pics essentiellement justement pendant les vacances, parce qu’on a un peu tendance à avoir moins de donneurs et plus de demandeurs de sang. Donc c’est important.” Jean-Didier Pinguet, président de l’association pour le don du sang bénévole en Bergeracois (ADSBB)
Moins de donneurs à cause des congés bien sûr, mais aussi, parfois, à cause de la chaleur. Néanmoins, l’association compte bien mettre tout en œuvre pour faire venir le plus de Bergeracois ou de touristes. L’été dernier, à la même période, environ 250 donneurs s’étaient présentés, plus de 330 l’année précédente. Une baisse peut être expliquée par la délocalisation de la collecte à Creysse. Mais cette année, retour à Coicaud dans le quartier de La Brunetière, en attendant d’intégrer peut-être le futur centre événementiel. Rien n’est encore acté. (1)
Ce qui est sûr par contre, c’est qu’après cette collecte estivale, l’association va poursuivre ses actions pour faire venir de nouveaux publics. Elle souhaite notamment attirer plus d’actifs.
“Il y a un projet de partenariat avec la médecine du travail qui pourrait relayer la communication auprès des entreprises et essayer de voir avec les entrepreneurs la possibilité de donner du temps. L’idée, c’est au moins de donner une heure à leurs salariés pour pouvoir se déplacer, pour pouvoir donner.” Marie-Pascale Leyx, chargée de communication de l’ADSBB.
Autre public visé : les jeunes. L’association poursuit son action engagée avec la Mission locale du Bergeracois qui permet à des jeunes de découvrir le fonctionnement et l’intérêt de la collecte. De quoi convaincre certains d’y participer. Et puis, après un premier échange réussi avec le lycée Saint Front, l’ADSBB espère bien développer ses relations avec les établissements scolaires, centre de formations, etc… pour inviter les jeunes là aussi à donner et surtout qu’à leur tour, ils sensibilisent leur entourage au don du sang.
Enfin, l’association, qui a constaté une absence de mixité sociale lors des collectes, entend bien formaliser, en septembre, un lien avec les centres sociaux de la ville de Bergerac. L’idée est d’y proposer des réunions de sensibilisation et à terme de faciliter le transport des habitants des quartiers vers les lieux de collecte.
À noter aussi qu’en septembre, l’association organisera une réunion d’information pour notamment recruter de nouveaux bénévoles, car le moins que l’on puisse dire, c’est que faire vivre le don du sang demande beaucoup d’énergie.
“Ce que les personnes voient, c’est effectivement la distribution de la collation, mais il y a toute cette préparation, en amont, installer tous ces panneaux, tous les flyers et les affiches que l’on distribue dans les commerces sur toutes les communes de la CAB, il y a les achats pour la collation, la préparation de la collation donc effectivement, il y en a un petit peu pour tout le monde.” Marie-Pascale Leyx
Et d’ailleurs si vous avez quelques heures de disponibles la semaine prochaine, vous pouvez aller un coup de main pour la collecte de sang qui se déroulera donc mercredi, jeudi et vendredi de 15h à 19h à la salle René Coicaud à Bergerac. Pour donner, on peut prendre rendez-vous sur dondesang.efs.sante.fr. C’est là aussi que l’on retrouve toutes les conditions pour pouvoir donner son sang. (2)
En plus
(1) C’est l’établissement Français du Sang qui a le dernier mot sur les lieux des collectes. Avec la démolition de la salle Anatole France, l’association a bien tenté de trouver une nouvelle salle à Bergerac. Seule la salle Coicaud est pour le moment en capacité d’accueillir la collecte.
(2) On ne peut par exemple pas donner son sang si l’on vient de se faire tatouer, si l’on a bénéficié d’une transfusion ou si l’on rentre de certains pays, de Colombie par exemple. Toutes les infos à ce sujet sont à retrouver sur le site de l’EFS.
Il faut tout de même savoir que toutes les poches de sang sont contrôlées avant d’être utilisées. Le donneur est même prévenu en cas de problème.