Près de 500km en paddle sur la Dordogne pour mettre en lumière le péril de l’eau

Si vous habitez ou si vous vous êtes promené le long de la Dordogne ces derniers jours, vous avez peut-être aperçu un trentenaire sur un paddle au look d’aventurier. Pas un simple aventurier, en fait. Axel Férard est un écoaventurier. Depuis 2015, avec son asso Graine d’Odyssées, il parcourt la France à pied, à vélo ou en paddle donc pour sensibiliser au respect de l’environnement, essentiellement par le prisme de l’agroécologie.

« Le sport, le voyage et l’aventure, c’est un moyen quand même assez intéressant, par des photos et des vidéos, de toucher d’autres personnes, et à force en effet de les sensibiliser avec un discours, mais qui n’est pas culpabilisant ni moralisant, ce n’est pas du tout le but. Le but pour moi, c’est de vulgariser les sujets et les enjeux et de montrer certaines pratiques qui permettent de faire autrement. » Axel Férard

Axel Férard qui, après déjà deux écoaventures cette année, s’est cette fois lancé le défi de descendre la Dordogne en paddle et en complète autonomie pour mettre en lumière le péril de l’eau et dénoncer ses usages et ses gaspillages.

Parti de Confolent-Port-Dieu, en Corrèze, le 9 octobre dernier, il devrait arriver à Bourg-sur-Gironde, samedi, soit 483km plus loin. Hier, il a ramé entre Varennes et Gardonne. Aujourd’hui, il vogue vers Flaujagues, c’est entre Pessac et Lamothe-Montravel. Axel, qui au début de son parcours, a éprouvé directement une première problématique environnementale : celle du manque d’eau puisqu’il a en effet cassé non pas une mais deux dérives, à force de taper les cailloux, du fait du très bas niveau de la Dordogne. Mais c’est sur la pollution des cours d’eau qu’il souhaite particulièrement attirer l’attention.

« Je ne veux pas stigmatiser les agriculteurs parce que finalement ce que je dis, c’est qu’on est tous dans un modèle aujourd’hui qui a été accompagné politiquement. Mais en effet, aujourd’hui, l’utilisation de pesticides, d’engrais, les effluents d’élevage en très grande quantité ont un impact sur les milieux humides, un fort impact. Aujourd’hui, on se retrouve parfois avec des rivières eutrophisées, c’est-à-dire qu’il y a beaucoup trop d’azote dans les rivières et la lumière ne passe plus, donc il n’y a plus d’oxygène pour les poissons. Donc les milieux humides généralement meurent. Il faut absolument aujourd’hui repenser notre modèle agricole en profondeur et notre alimentation aussi en profondeur pour permettre de sauvegarder cette ressource en eau. »

Un discours qu’Axel a notamment délivré aux enfants des écoles dans lesquelles il s’est arrêté depuis son départ, mais aussi aux citoyens à l’occasion de conférences. Et puis on peut donc suivre son expérience sur les réseaux sociaux Facebook et Instagram.

Infos Bonus

  • Les kilomètres parcourus par Axel sont convertis en arbres plantés via l’application Active Giving. Ainsi son expédition sur la Dordogne a déjà permis de planter une vingtaine d’arbres.
  • Axel Férard est membre du mouvement Sport Planète fédéré par MAIF qui œuvre pour rendre le sport bon pour la santé de l’humain et la santé de la planète. À ce titre, il fait partie de l’équipe des écoaventuriers Sport Planète.

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