A Bergerac, une serre photovoltaïque chez les pépinières Desmartis

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  • Publication publiée :11 juillet 2022
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11 juillet 2022 – 16 vues

L’inauguration, la semaine dernière, d’une serre photovoltaïque chez les pépinières Desmartis, à Bergerac. Un nouvel équipement qui couvre 3 hectares, du côté de la rue Ferdinand de Labatut et issu d’un partenariat avec l’entreprise Reden Solar, basée à Roquefort, en banlieue d’Agen.

Le projet remonte à 2017. Le pépiniériste cherchait à développer plus d’espaces couverts, face à la nécessité croissante de mettre des plantes à l’abri du gel et à adapter leur pousse à la demande du marché. Reden Solar a alors proposé de réaliser une serre photovoltaïque, gratuitement qui plus est. Une aubaine pour le pépiniériste historique du Bergeracois, justement engagé depuis plusieurs années dans une démarche plus éco-responsable (voir ci-dessous).

« L’entreprise est labellisée HVE, haute valeur environnementale, depuis quelques années et donc faire de l’électricité verte sur nos surfaces de culture, ça avait du sens. » Patrick Chassagne, gérant des pépinières Desmartis.

Le projet a tout de même été retoqué à plusieurs reprises et subi la crise sanitaire avant que les premiers coups de pelle puissent être donnés. La serre qui a été finalement été terminée en mai 2021.

« La contrainte technique qu’on a eu sur ce site en fait, c’est lié au système d’irrigation qu’on a dû préserver. On a créé ces fondations sur mesure pour que la structure soit posée dessus sans altérer la structure existante de l’irrigation. » Matthias Compoint, responsable régional Reden Solar.

Desmartis - drone.jpg (1.03 MB)La nouvelle serre de Desmartis, vue du ciel – Crédit DR REDEN Solar

Comme un chapeau, finalement, posé sur des aires de cultures existantes. Un chapeau fait donc de verre et de panneaux photovoltaïques orientés au sud. Des panneaux un peu particuliers.

« On a pu faire des panneaux solaires spécifiques, sans cadre alu avec une backsheet transparente, on le voit ici, la lumière passe entre les cellules. Ça apporte beaucoup de lumière. » Matthias Compoint.

Beaucoup de lumière, mais aussi de l’ombre et de manière surprenante de la fraîcheur. Un atout indéniable pour Patrick Chassagne :

« C’est intéressant pour nous d’avoir une serre qui nous sert d’ombrière en fait en été. A Bergerac il fait très très chaud aux mois de juillet et août et nous, on travaille beaucoup avec des distributeurs spécialisés donc des jardineries sur la période septembre-octobre et on a besoin à ce moment là d’avoir des plantes qui soient en pleine végétation, voire des plantes fleuries et pour ça on a besoin de les cultiver un peu là l’ombre du soleil en juillet-août et cette serre nous permet vraiment de faire ça. »

Un système qui permettrait de réduire de 30 % la mortalité sur les cultures de lavande par exemple. La lavande qu’on retrouve actuellement en grande quantité sous cette serre, aux côtés d’hortensia. Une serre, on vous le disait, qui n’a rien coûté ou presque à Desmartis puisque Reden Solar compte récupérer les plus de 3 millions d’euros investis en revendant, tout simplement, l’électricité produite. Elle permettrait d’alimenter 1.700 foyers bergeracois par an.

+ En Plus + 

Desmartis se veut plus éco-responsable

Desmartis essaye d’adapter les fertilisations pour réussir à se passer d’engrais chimique, travaille sur les terreaux sans tourbe et sur le remplacement des pots en plastiques. L’idée est de passer à des contenants que l’on pourra planter directement avec la plante. Mais ça, ce n’est pas pour tout de suite.

La grêle a déjà fait des dégats

La grêle du mois dernier a déjà endommagé la serre toute neuve. Environ 150 verres ont été cassés. Tous n’ont pas encore été remplacés par l’entreprise Reden Solar.L’entreprise qui assure que la multiplication de ces douloureux épisodes climatiques ne remet par en cause leur modèle.

Desmartis en chiffres

L’entreprise créée en 1874 emploie actuellement 110 équivalents temps-plein dont 85 permanents. 

Elle s’étend sur 300 hectares dont 65 hectares de cultures hors sol,  100 hectares pour de la pépinière en pleine terre et 100 hectares qui servent à la rotation de terrain de culture soit 1 millions 700.000 plantes mises en culture chaque année pour 4.500 références.

Son chiffre d’affaires avoisine les 15 millions d’euros.