75 ans après : la fin du journal l’Echo

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  • Publication publiée :11 janvier 2022
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06 novembre 2019 – 2544 vues

Aujourd’hui sort sans doute des presses la dernière édition du journal d’opinion ancré à gauche et né dans la clandestinité de la Seconde guerre mondiale.

Confronté à de sérieux problèmes financiers depuis plusieurs années, le quotidien est au pied du mur. Il risque la liquidation judiciaire. Après le dernier plan de redressement en 2013, le journal n’a pu éponger ses dettes. Une ardoise de 125.000 euros à régler d’ici fin 2019 que les 15.000 euros récoltés par la souscription auprès des lecteurs de l’Echo n’a pas permis d’effacer. La quarantaine de salariés des 5 éditions du journal, dont une journaliste à Bergerac, sont dans l’expectative d’ici la décision du tribunal de commerce de Limoges prévue ce soir. Ecoutez Isabelle Vitté, journaliste à la rédaction de l’Echo à Périgueux.

? Écouter Isabelle Vitté

Un quotidien qui s’écoule à 45.000 exemplaires dont près de 9.000 rien que pour la Dordogne. Et un lectorat qui risque de se retrouver orphelin dès demain. Un sacré coup dur également pour la pluralité de la presse quotidienne régionale. L’Echo qui, sur Bergerac, avait notamment mis au jour ces derniers mois l’affaire des notes de frais aux Papillons Blancs ou encore les difficultés d’Eurenco qui amène l’entreprise à se séparer de plus de 60 intérimaires.

Une poignée de salariés et de lecteurs de l’Echo ont prévu de se rendre devant le tribunal de commerce de Limoges ce soir, dans l’attente de la décision de justice. Les magistrats pourraient accorder un délai supplémentaire de 45 jours afin d’épurer les dettes ou alors prononcer la liquidation pure et simple du journal.

Si l’on en croit l’édition spéciale du journal d’aujourd’hui, plus personne n’y croit. « Adieu aux lecteurs » peut-on lire en Une. Une édition spéciale faite de témoignages des journalistes passés ou présents, des lecteurs, des responsables d’asso, de syndicats, des élus. Retour aussi sur 76 ans d’histoire à travers ses Unes. Et l’espoir entre les lignes que le journal renaisse de ses cendres sous une autre forme.