Une expérimentation régionale en Dordogne pour favoriser le dépistage des cancers sur les personnes atteintes de handicap, quel qu’il soit. C’est lancé par le Centre régional de coordination des dépistages du cancer avec ses nombreux partenaires. Le CRCDC dont la mission est de permettre à tous l’accès au dépistage organisé pour les cancers suivant : colorectal, du sein et du col de l’utérus. Le CRCDC qui est parti d’un triste constat : les personnes atteintes de handicap participent deux fois moins aux dépistages organisés que la population générale. Plusieurs explications à cela selon le docteur Vanessa Richier, médecin coordonnateur pour le CRCDC.
« Ça peut être effectivement d’aller dans un cabinet de radiologie quand il s’agit de faire la mammographie ou que le handicap permette simplement de se tenir debout, de lever les bras. C’est aussi tout le parcours de l’invitation que nous envoyons qui doit arriver jusqu’aux bonnes personnes dans les institutions parce que parfois ça arrive chez les tuteurs qui ne savent pas à qui le renvoyer. Il y a aussi une carence au niveau de l’information et de la sensibilisation, notamment les outils qui ne sont pas toujours adaptés en fonction des types de handicap. » Vanessa Richier, médecin coordonnateur pour le CRCDC
Une fois les multiples freins identifiés, le CRCDC et ses partenaires ont pu imaginer un plan d’action qui doit s’appuyer sur une parfaite coordination avec les acteurs de terrain de manière à proposer un plan réaliste, transposable partout où cela est nécessaire et surtout perenne.
« Le plan, c’est d’abord de se réunir et ensuite de monter des actions de sensibilisation de l’ensemble des professionnels des institutions. Sensibiliser également toutes les personnes qui sont autour de la personne handicapée donc que ça soit les aidants, les proches, les tuteurs et puis également sensibiliser les personnes elles-mêmes en situation de handicap à l’aide d’outils qui seront adaptés et là, c’est pour ça que l’IREPS, l’Institut régional pour l’éducation et la promotion de la santé, notamment, nous accompagne sur le plan méthodologique et puis création d’outils. » Vanessa Richier
Une première étape de sensibilisation qui pourra permettre pourquoi pas la nomination d’un référent dépistage au sein des organisations ou encore la mise en place du dépistage au sein des institutions, ajoute Vanessa Richier. Un dispositif expérimental qui est testé actuellement sur un Ehpad de Bourdeilles. Une première évaluation doit être faite au début de l’été avec l’espoir d’une participation au dépistage du cancer colorectal, d’abord, d’au moins 50 % des bénéficiaires. Les réflexions se poursuivront ensuite pour un déploiement du dispositif au niveau départemental puis régional.