Ce sera la dernière saison en tant que président pour Christophe Fauvel. Le patron du Bergerac Périgord Football Club qui a décidé de ne pas solliciter un nouveau mandat dans quelques mois. Le Bergeracois l’a annoncé hier à l’occasion d’une conférence de presse. Christophe Fauvel qui, après 19 ans passés à la tête du club, va donc préparer la succession. Une décision qui fait suite à plusieurs déconvenues, la dernière en date étant l’opposition de la fédération à la fusion des équipes séniors de Bergerac et Trélissac.
« C’est le coup de grâce pour moi. Le refus de rapprochement avec Trélissac d’une part et d’apprendre en début d’année 2023 que finalement la ligue 3 professionnelle ne pourrait pas se faire* avec toutes les conséquences que ça a, budgétaires, sportives, sur les clubs de Nationale, j’avoue que les deux décisions coup sur coup de la fédération française de football ont été fatales pour moi. » Christophe Fauvel
Et ont coupé toutes les ambitions du club dans leur élan. Sans perspectives de progression, l’envie n’est donc plus là pour Christophe Fauvel qui pointe par ailleurs un manque de soutien financier des collectivités vis-à-vis du BPFC et plus généralement des clubs de Dordogne. Le président qui va jusqu’à s’interroger sur l’avenir des clubs de haut niveau dans le département.
« Le Conseil départemental qui divise ses subventions par 3, il y a quatre ans de cela. La ville de Bergerac qui nous aide depuis un an, un an et demi, qui nous donne des signaux positifs et qui en même temps aujourd’hui ne s’occupe plus des terrains, on joue sur des terrains qui sont catastrophiques pour le niveau. Donc, on a l’impression que c’est un pas en avant, deux pas en arrière sans arrêt, au bout d’un moment ça use. »
Et Christophe Fauvel d’illustrer avec le montant des subventions publiques allouées au BPFC : 130.000 euros sur un budget d’1 million 300.000 quand la plupart des clubs de nationale 2, touchent des sommes 4 à 5 fois supérieures, assure-t-il.
À l’heure actuelle, aucun successeur n’est formellement identifié. Il reste approximativement 10 mois au club pour définir sa nouvelle stratégie. Christophe Fauvel assure qu’il sera présent, ensuite, si on le sollicite. Et si actuellement le club en enregistre un déficit de 100.000 euros du fait de l’augmentation des charges, le président garantit que lorsqu’il partira, les comptes seront sains. Il faudra d’ici là rester particulièrement vigilant et solliciter probablement des mécènes. Une réunion est prévue le 13 octobre avec les personnes qui avaient prévu d’investir dans le rapprochement entre Bergerac et Trélissac. Il s’agira notamment de décider si la SAS verra finalement le jour.
*Il était prévu la création d’une ligue 3, équivalent à la Nationale d’aujourd’hui, qui aurait permis notamment de gonfler les budgets grâce aux droits TV. Mais « les pros n’ont pas voulu partager le gâteau », selon Christophe Fauvel.